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Tribune libre à Fred Forest :

Affaire à suivre : Fred Forest contre le Centre Georges Pompidou...

Depuis un livre à été publié sur le procès
Art Contemporain : fontionement et dysfonctonnement,
un procès pour l'exemple, Fred Forest,
l'Harmattan Paris juillet 2000


LE JUSTE PRIX DES OEUVRES D'ART EN FRANCE, OU COMMENT FAIRE
PASSER DES VESSIES POUR DES LANTERNES PAR FRED FOREST.

 

Quelques interrogations... Les faits
Commentaires de Pierre Restany Réflexions à venir
Conversation trottoir Un peu d'infos...
La presse en parle... Vos réactions

 

Entre les deux, mon coeur balance...

 

 

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Quelques interrogations...

Pourquoi mourir Français, quand on peut rester idiot!

Les Français ont-ils le droit de connaître le prix d'achat des oeuvres par leurs musées ?

Et si non, pourquoi ? ? ?

La réponse est entre les mains du Conseil d'Etat.

 

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Les faits

Les fonds publics assurent en France 40% des achats relatifs à l'art contemporain. L'Etat se trouve donc, directement ou indirectement impliqué, dans les opérations complexes du marché. Est-ce là bien son rôle ?

Sans que le citoyen n'ait, dans les faits, aucune possibilité de contrôle !

Les dérives constatées ces dernières années dans ce milieu, assorties de mises en examen, invitent à la plus grande circonspection...

Pourquoi le Centre Georges Pompidou se refuse-t-il de communiquer le prix de ses acquisitions?
Que couvre cette opacité, à qui bénéficie-t-elle en vérité?
Cette situation est-elle acceptable dans une démocratie et un Etat de droit ?

C'est pourquoi les décisions définitives du Conseil d'Etat le 17 février dans l'affaire, Forest contre le Centre Georges Pompidou, revêtent une importance capitale sur les milieux de l'art contemporain.

C'est de cette décision que dépend, ou non, la moralisation et le coup d'arrêt à des pratiques douteuses où, sans contrôles aucuns, toutes les dérives seraient possibles... avec l'aval du Conseil d'Etat !

PAR SON JUGEMENT EN DATE DU 7 JUILLET 1995, LE TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE PARIS A CONDAMNE LE CENTRE POMPIDOU .
IL A DECLARE SON REFUS DE COMMUNICATION DU PRIX D'ACHAT DE SES ACQUISITION ENTACHE D'EXCES DE POUVOIR ET L'A CONDAMNE A COMMUNIQUER CETTE INFORMATION AU CITOYEN QUE NOUS SOMMES.

A CE JOUR LE CENTRE POMPIDOU NE S'EST PAS EXECUTE DE CE JUGEMENT !

POUR OBTENIR EXECUTION NOUS AVONS, DONC, SAISI LE CONSEIL D'ETAT.

AU COURS DE SA SEANCE PUBLIQUE DE JUGEMENT DU 15 JANVIER 1997, LE COMMISSAIRE DU GOUVERNEMENT, EN PREALABLE A LA DECISION A VENIR, A INVITE LE CONSEIL D'ETAT, A ANNULER LE JUGEMENT DU TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE PARIS ET, SOUS CHEF DE SECRET COMMERCIAL, A CONFORTER LEGALEMENT LE CENTRE POMPIDOU DANS SON REFUS DE TRANSPARENCE...

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Commentaire à chaud de Pierre Restany

 

Propros tenu le 15 Janvier 1997 à la sortie du Conseil d'Etat.(Après les conclusions du Commissaire du Gouvernement).

Toute l'opération Forest débouche sur un phénomène aigu de conscience : en démontrant que dans notre démocratie la transparence ne joue pas lorsque l'information à trait aux achats de l'Etat et, d'autre part, que le Conseil d'Etat entérine cette situation de fait, comme si elle allait de soi... Fred Forest s'est comporté citoyen éminemment responsable, et ardent défenseur de l'exercice de la liberté individuelle.

PIERRE RESTANY

 

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Réflexions à venir

Pour en savoir plus sur : La véritable liberté d'expression, les manipulations du marché de l'art, comment se fait l'information dans les revues spécialisées, la transparence et l'opacité du Pouvoir culturel  , visitez sur l'Internet l'ESPACE FRED FOREST sur n@rt.

CONTRE L'ART CONTEMPORAIN
POUR UN ART ACTUEL !

 

Confiez-moi vos informations confidentiels, vos humeurs, vos états d'âme sur le milieu de l'art !
Je suis preneur pour générer une véritable information indépendante des manipulations du marché et de la complaisance (pour ne pas dire la complicité...) des institutions.

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Conversation trottoir

Par deux citoyens français...

Question : Comment un citoyen français peut-il connaître le montant d'acquisition d'une oeuvre d'art contemporain effectué par le Musée National d'Art Moderne du Centre Georges Pompidou ?

Réponse : Il ne peut pas ! ! !

Question : Mais pourtant le Centre National Georges Pompidou est bien une institution publique qui devrait satisfaire à la demande du citoyen, selon la loi de 1978 sur la transparence de la comptabilité publique ?

Réponse : Certes, c'est du moins ce qu'en avait statué le Tribunal Administratif de Paris dans son jugement du 7 Juillet 1995. Jugement par lequel il avait condamné le Centre Pompidou, estimant que son refus systématique de communication était entaché d'excès de pouvoir et devait être, par conséquent, purement et simplement, annulé...En conséquence de quoi, il devait communiquer au requérant, le citoyen Fred Forest ,la liste de tous les achats, depuis 1985, leurs montants, ainsi que le nom des bénéficiaires !

Question
: Ca me paraît sage et logique. Et, alors ?

Réponse : Le Centre Georges Pompidou ne s'est jamais exécuté du jugement à ce jour, et le Commissaire du Gouvernement, contre toute attente, devant le Conseil d'Etat, le 15 Janvier 1997, à estimé qu'il avait bien fait de ne pas le faire ! Invitant, instamment, le Conseil d'Etat à suivre son avis...
L'affaire est maintenant en délibéré. On aura le jugement définitif dans les trois mois... En général le Conseil d'Etat suit l'avis du Commissaire du Gouvernement.

Question : Attends, attends ! Ca voudrait dire, alors, qu'un citoyen français ( pas n'importe quel émigré, un citoyen français, un qui paye régulièrement ses impôts et même, peut-être, qui vote pour Le Pen...) ne pourrait pas connaître le prix, par exemple, d'une oeuvre d'Alain Jacquet ou d'Hervé Télémaque ?

Réponse : NON !

Question : ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

Réponse : ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

Question :Une dernière question, pourtant, pour essayer de comprendre ? Pourquoi le Centre Pompidou refuse-t-il, si farouchement, de communiquer le prix d'achat des oeuvres d'art contemporain aux pauvres citoyens français, déjà si "traditionnels " selon la propre expression du Président de la République, et si sous-développés mentalement...qu'ils n'y ont jamais rien compris !

Question : Ca c'est justement la question, surtout, à ne pas poser ! Mais si tu tiens, tout de même à la poser, adresse-toi directement au principal intéressé: Monsieur Germain Viatte directeur du MNAM Centre Georges Pompidou 75004 Paris.

Question : ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

Réponse : Et, oui !

Question : ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

Réponse : Si tu communiques les prix, tu déstabilises automatiquement le marché et tu mets au chômage tous les magouilleurs du milieu de l'art, et mêmes les copains des copains, qui sont aussi les copains des amis du Musée, même s'ils sont plus honnêtes et qui, dans tout les cas, au moins, sont toujours bien habillés ! Ce qui serait forcément une mesure anti-sociale par les temps qui courent. Une mesure que personne ne souhaite, car elle ferait monter en flèche la température du chômage...

Question : ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

Réponse : Fais un effort, ne sois pas obtus. Si Pompidou il donne les prix: Fini les achats au rabais aux artistes nécessiteux ! On peut plus acheter une oeuvre de Hans Haacke, comme " Shapolsky 1971 " à un prix préférentiel, pour seulement, 1.271.250 FF( un million deux cent soixante et onze mille deux cent cinquante francs Français à la Galerie Françoise Lambert de Milan, comme ce fut le cas le 14 Septembre 1990, sous la signature du contrôleur financier e Marie-Claire Leroy Boclet. On est obligé de l'acheter beaucoup plus cher, c'est à dire à son prix normal. Tu te rends comptes un peu de la perte pour l'Etat ! Alors que comme ça tout le monde, il y gagne: Le Centre Pompidou, bien de chez nous, Françoise Lambert de Milan, l'artiste Hans Haacke allemand de New-York, le transporteur de Pantin, le plombier d'où l'on veut, et tous les autres, qu'on ne connait pas, mais qui ont fait aussi assurément leur travail, correctement, dans cette transaction.

Question : Et le contribuable français, là-dedans, il s'y retrouve ?

Réponse : ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

Question : ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

Réponse : Je vois bien la question que tu brûles de me poser, avec ton air con et ta vue basse : " Alors finalement, si le Centre Pompidou ne donne pas les prix, personne d'autre ne sera, non plus, obligé de les donner ? Ni les FRAC, ni les DRAC, ni les Centres d'art contemporain, même si ça craque de partout . Quelque part il y a trop de fric dans le frac, et toujours une main, quelque part, que personne, hélas, ne prend jamais dans le sac... Par conséquent, on peut être bien tranquille, ça continuera, comme par le passé. Rien ne changera, cette fois-ci encore, la France est un pays de traditions, où les bonnes habitudes ne se perdent pas si facilement.

Question : Ca y est, j'ai tout compris Germain. Maintenant c'est parfaitement lumineux pour moi ! Le Centre Georges Pompidou : il peut acheter selon les prix qu'il veut ! C'est du Kif au même . Si le Conseil d'Etat il est d'accord, (on va attendre pour voir...), alors il vaut mieux aller se rhabiller une fois pour toute ! Des fois c'est moins cher que le prix, des fois c'est plus cher ! Ca revient toujours au même, puisque personne il a le droit de savoir, pour contrôler, d'un côté comme de l'autre...

Réponse : CQFD, tu as tout compris Roger !


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Un peu d'infos...

 

LE POUVOIR DE L'INFORMATION ?

LE POUVOIR DES INSTITUTIONS DE L'ART ?

LE POUVOIR DU CENTRE GEORGES POMPIDOU ?

LE POUVOIR DU MARCHE DE L'ART ?

LE POUVOIR DE L ARTISTE ET DU CITOYEN ?

Chaque fois dans l'histoire, qu'un nouveau media est apparu il a constitué un enjeu de pouvoir. L'histoire de l'information à travers les âges est inséparable de l'exercice du pouvoir.
La possibilité de générer de l'information, la capacité de la diffuser, l'aire et la dimension qu'elle couvre, sa rapidité de transmission, aujourd'hui, son temps réel à l'échelle planétaire, sont autant de facteurs qui conditionnent notre présent, et le devenir de chaque société, de chaque être humain.

D'une façon modeste, mais efficiente, l'Art Sociologique, puis l'Esthétique de la Communication, par des actions significatives ont témoigné que la pratique artistique était en mesure, en se tenant hors du marché, de déplacer l'esthétique vers l'éthique.
Il a été démontré que la liberté d'expression appartient d'abord à ceux qui la revendiquent, qui l'exigent, qui s'en emparent -sans attendre qu'on leur offre sur un plateau d'argent, au nom des grands principes.
Cela demande, bien entendu, que l'on prenne quelques risques et que l'on sacrifie, quelques avantages, du confort matériel... et moral. L'apparition de l'Internet ouvre désormais, avec le développement des technologies de communication, un champ illimité à la multiplicité des expressions et à leur liberté.

Soyons vigilants, et soyons confiants à la fois. Le vrai pouvoir se trouve toujours, heureusement, du côté de l'imagination.

NOUS RENTRONS DESORMAIS DANS UNE AUTRE ERE !

COMME ARTISTES NOUS AVONS PRIS LA MESURE DES CHANGEMENTS EN COURS.

AUJOURD'HUI NOUS BENEFICIONS DE L'INTERNET COMME MEDIA ALTERNATIF : POUR NOUS EXPRIMER, POUR DIFFUSER NOTRE PROPRE INFORMATION, POUR NOUS AUTO-ORGANISER EN CONTRE-POUVOIR, POUR NOUS ERIGER CONTRE L'ARBITRAIRE, POUR REVELER LES DYSFONCTIONNEMENTS, DENONCER LA COMPLAISANCE DES INSTITUTIONS PUBLIQUES ET LEUR COLLUSION, CONNUE DE TOUS, AVEC LE MARCHE DE L'ART.

 

POUR REMPLACER,UNE FOIS POUR TOUTE, LES FORMES, OBSOLETES DE L'ART CONTEMPORAIN, PAR LES FORMES EXPERIMENTALES DE L'ART ACTUEL !

OEUVRONS POUR L'INSTAURATION DE " L'ART ACTUEL "


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La presse en parle...

 

Se conférer à l'article de Le Monde du samedi 8 février 1997.

 

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Vos réactions

Vous pouvez donner votre avis, vous exprimer sur ce procès directement auprès de Fred Forest en le contactant par Email et en indiquant vos coordonnées pour qu'il puisse vous recontacter.

 

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